Design et riz ? !

Les Japonais nous surprennent toujours par leur talent pour inscrire leur tradition dans des initiatives actuelles. Utiliser chaque pied de riz comme autant de pixels il fallait tout de même y penser !

Le résultat surprenant n’a pas échappé à Catherine Sherwood du Vermont, une fidèle américaine d’Admirable Design ni a Brigitte Evrard (Pentawards) qui nous envoie son texte depuis la Thaïlande !

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Champs de riz, chant de riz !

Nous sommes déjà habitués aux écrans géants qui fleurissent partout, dans les stades, dans les villes, sur les gratte-ciels… l’informatique et les nouvelles technologies nous laissent blasés.

Mais à Yonezawa (préfecture de Yamagata) ce que les cultivateurs de riz Japonais font ne peut nous laisser insensibles. Ici c’est autre chose.

D’abord il y a les plants de riz, cette graminée cultivée par l’homme depuis près de 10.000 ans et qui compte près de 2000 variétés cultivables. Plus de 660 millions de tonnes récoltées dans le monde en 2008 (soit le poids de 90.000 tours Eiffel ! ! !).

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Il n’en faut pas tant aux japonais, 4 variétés suffisent, choisies pour la couleur de leur feuillage, vert vif, vert pâle, vert jaunâtre, vert brunâtre…
Puis, il y a l’esprit de groupe propre aux asiatiques. Tout le village s’y met, chaque plan de riz agit comme un pixel sur un écran. La plantation, dans l’eau, se fait aidée d’un plan dessiné aujourd’hui par ordinateur.

Quand ils ont commencé au milieu des années 90, tout était « fait main ». Mais le plus magique est qu’une fois plantés, rien n’est visible. Il faut attendre que les plants poussent et alors, de jour en jour, l’œuvre se précise, d’abord légèrement plus de plus en plus nette…

L’ébauche du dessin se transforme en immense vague créée par Hokusai, ou en guerrier samouraï, en personnage de manga ou même en fier Napoléon sur son destrier… sur des milliers de mètres carrés !

Toute la culture asiatique se retrouve dans ces champs de riz : l’amour de la nature, la patience, le travail collectif, le sens pratique, la créativité, la conscience de l’éphémère…
Prenons en de la graine…

Pour plus, voyez le film en annexe (après la pub… sorry)