Masayoshi

Masayoshi est un artiste japonais qui vit à paris depuis quelques années.
Admirable Design lui a accordé une « interview » (voir la rubrique « Rencontrer ») pour mieux comprendre la démarche de ce talent prometteur.

Biographie d’ailleurs…

Sato Masayoshi, qui signe ses oeuvres de son seul prénom « Masayoshi », est né le 1 mars 1964 à Tokyo. Issu d’une famille originaire de l’île de Chichijima (archipel d’Ogasawara), il y fit des séjours qui devaient marquer sa personnalité. Agé de huit ans, il se lia d’amitié à un peintre local qui l’initia à la technique des couleurs. Il décida alors, que plus tard il sera peintre lui aussi… De cette vie insulaire il garde le goût des voyages et de la découverte d’autres civilisations.

Très rapidement indépendant, pour faire face à ses études et dépenses de peintre, il travaille tour à tour dans un garage, dans un cabinet d’acupuncture, une épicerie biologique et dans une société de sténographie ! Obtenant au passage des diplômes et licences de massage, de pilotage de bateau, de sténographie professionnelle tout en pratiquant le kendo et la cérémonie du thé. « C’est comme si j’avais eu plusieurs vies. Je puise dans ce stock d’expériences et d’émotions quand je peins… »

Ayant commencé très tôt son apprentissage de la peinture, il se perfectionna sans cesse au contact de ses professeurs, de ses voyages et des études qu’il mène dans les musées de New York, San Francisco, Los Angeles, Londres et Paris. Cela ne l’empêche pas de suivre des cours de perfectionnement technique dans la filiale japonaise de l’Ecole d’Art Américaine, la KFS (Kodansha F. School)en 1995 et 1996. Pierre-Marie Brisson, le peintre français contemporain le plus en vogue aux USA et au Japon en fait son assistant dans sa propriété en Camargue en 1997. Il a son atelier à Paris où il réside, entre ses nombreux voyages. C’est lui qui le présente à Gérard Caron qui l’invitera à venir travailler en France.

1998 : exposition individuelle à Tokyo dans le cadre de « Autographes de France » organisée par Junko Takano et l’Ambassade de France au Japon. Oeuvres sur le rapport de la calligraphie et de la peinture.

1999 : exposition individuelle à Sei Gallery dans le quartier Ginza de Tokyo. Oeuvres sur les « cris de la ville ».

2000 : exposition collective sur le thème « 21ème siècle » à la galerie Satellite de Paris.

2000 : exposition individuelle à la Galerie Etienne de Causans : « Confessions »

2000 : exposition Tag Gallery , Omete Sando Tokyo

2001 : exposition individuelleTag Gallery, organisée par le groupe Louis Vuitton
-Moët-Hennessy à Tokyo

2002 : exposition collective Maison de la Culture du Japon à Paris.

2002 : exposition individuelle Lina’s Opéra à Paris.

2003 : exposition individuelle à Tokyo « Sculptures pour les Jômons »

2003 : exposition individuelle des ateliers du Xème arrondissement de Paris : Sculptures en pier et cordes.

2004 : Galerie Bagnorea, Annecy

2005 : c
Galerie Bagnorea, Annecy
Hôtel Drouot

 2006 : Galerie Itinerrance exposition individuelle Paris

La peinture de Masayoshi est celle d’un jeune artiste qui prend ses sources d’inspiration dans le monde, lors de ses voyages sans renier une base culturelle japonaise. En cela il est bien le représentant de ce nouveau Japon qui s’ouvre au monde tout en redécouvrant les valeurs originales nippones. Dans sa série  » Confessions « , année 2000, on observera , dans un thème où la femme est soumise à des situations extrêmes, qu’il donne une place particulière au noir. « Le noir compte beaucoup dans l’art asiatique ; c’est la couleur -dieu : elle domine toutes les autres couleurs et peut les effacer. Trop de noir, l’oeuvre disparaît, pas assez, l’oeuvre n’existe pas », déclare-t-il.

A partir de 2001, il dirige ses recherches sur la civilisation qui occupa en premier le territoire japonais ; les Jomons, ignorés de l’enseignement japonais au profit d’occupants plus modernes, les  » Japonais  » qui se déclarent descendants des dieux et dont l’empereur en est le représentant… Version valorisante pour l’orgueil japonais. Il n’en reste pas moins que les Jomons progressivement retrouvent leur place, grâce à des chercheurs et des artistes comme Masayoshi.

Son but n’est pas bien sûr de copier les œuvres jomons, ce qui ne représenterait que peu d’intérêt artistique, mais de prendre l’inspiration dans cette civilisation en relation avec la Corée, la Polynésie, les Amérindiens… Les œuvres sont réalisées dans les matériaux traditionnels du Japon : le papier, les cordages et ficelles. La puissance de ses créations vient de l’étrange universalité des messages qu’elles contiennent.

Ses maîtres sont Cesar, Arman, Cy Twonbly, Alechinski Wols, Pierre-Marie Brisson.

Visiter le site de Masayoshi
Pour tout contact avec l’artiste : satomasayoshi@hotmail.com