Ras-le-bol des logos ?

Chez Saguez & Partners on sait ce qu’est un logo ! Pourtant son directeur général, Patrick Roux, nous envoie ce papier au titre provocateur.

Trop de logos ou logos mal utilisés ? La réponse est là, quelques lignes plus bas !

RAS-LE-BOL DES LOGOS ?

TROP DE LOGOS TUE LE LOGO.

De plus en plus grand, de plus en plus fort, de plus en plus systématique… .
Les logos envahissent notre vie quotidienne, nous les portons, les voyons, les écoutons, les sentons sans même plus nous en rendre compte.

Le logo est devenu vêtement, accessoire, jouet, montre, affiche, immeuble, voiture et nous transforme en « Paris-Dakar des marques ».

Le seuil de saturation est-il atteint ? La course va-t-elle s’arrêter ?
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QUAND ON NE COMMUNIQUE QUE LE LOGO, ON PERD DU SENS.

Quand la seule parole de la marque devient son logo, cela perd du sens, cela devient un acte gratuit : et si la religion n’était qu’une croix ?

Or, toutes les études font ressortir une quête permanente : retrouver du sens, du concret, du contenu dans nos choix de vie au quotidien ; les frontières entre travail, famille et loisirs sont tombées, dans ce melting-pot on veut rester « soi » : « je suis donc j’aime et je veux bien porter parce que je partage des valeurs ».
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LE « NO LOGO » OU L’EMERGENCE D’UNE VRAIE TENDANCE COMPORTEMENTALE.

« No logo », « ras-la-pub », « interdits aux mailings », « poubelle dédiée aux emballages » deviennent des mentions fréquentes dans les écoles, les halls d’immeuble et le métro.

Chacun d’entre nous développe son petit geste quotidien pour se préserver un territoire personnel : découdre les étiquettes, jeter les supackagings, … seuls les sacs résistent parce qu’ils nous sont bien utiles !

Le marché du « no logo » est même né avec les boîtes transparentes et les objets non-signifiants de Muji (« sans marque » en japonais )

QUELLES CONSEQUENCES IMMEDIATES POUR LE DESIGN DES MARQUES ?

Plus que jamais, s’attacher à ce qu’une marque se reconnaisse et se démarque par un univers global d’identité plutôt que par le seul signal du logotype ou de l’icône.
Privilégier le fond avant la forme, le dessein avant le dessin, le style et les codes plutôt que la répétition.

Se rendre compte que l’on peut modifier l’image d’une marque sans forcément changer son logo : Hermes, la Fnac, Leclerc en sont des exemples bien portants, eux qui vivent et se reconnaissent par une couleur, une forme, un motif.
Se rappeler une grande formule de Raymond Loewy, le père fondateur du design des marques : « la laideur se vend mal ».