Desperate ménagères…

C’est bien joli de voir des ménagères épanouies de bonheur au moment de servir une pizza surgelée à la maisonnée, laquelle écarquille des yeux d’extase ; c’est bien beau la jeune amoureuse qui tombe en pamoison devant sont mec au torse nu déodoré à Axe…

Et si ce n’était qu’un décor en carton-pâte masquant une quotidienne réalité ?

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Desperate ménagères…

C’est l’événement de la rentrée sur Canal Plus. Desperate Housewives : une série américaine qui nous présente les femmes au foyer, non plus comme des mères parfaites ou des consommatrices épanouies, mais comme des êtres humains fragiles oscillant entre tentatives de suicide, chirurgie esthétique, névroses et vices cachés sur fond de sex-appeal, histoire d’alléger le poids des années. Nous voilà soudainement bien loin des représentations idéalisées des femmes et de la famille telles que les apprécie habituellement la pub.

La consommation ne serait donc pas l’antidépresseur universel qui permettrait de guérir de son mal-être. Et les marques pas toujours les anges gardiens qui rendraient la vie plus facile. Il arriverait même aux ménagères de moins de cinquante ans d’être fatiguées. Voire désespérées.

Confirmation de la perte de la valeur repère de la consommation, l’irruption de cette figure dépressive ouvre de nouvelles opportunités aux marques où la sempiternelle “quête de sens” prend toute sa dimension. Oui, les marques ont encore un rôle à jouer auprès des “ménagères”. Moins dans la consommation, plus dans la relation. Moins dans la possession, plus dans l’écoute, la compréhension et, pourquoi pas, le soutien. Voici venu le temps des marques coach.