Renault, marque mondiale grâce à General Motors !

Carlos Ghosn se trouve projeté, une fois de plus, à l’avant-scène du business mondial.

Tous les médias font leurs titres sur l’incroyable prétention de ce patron plutôt français, face à un défi innovant : la direction d’un groupe universel sous forme d’une alliance intercontinentale.

Du jamais vu. L’histoire de la grenouille et du bœuf ?

Pour Gérard Caron, le bœuf est la marque Renault…

admirable_design_renault_ge.jpg

What did you said ? Renault ?…

Il est facile devant un tel challenge de se montrer pessimiste, tout comme il est tout aussi facile de se montrer optimiste.

Les arguments de part et d’autre ne manquent pas et sont tous recevables.

Je n’entrerai pas dans ce conflit, tout en notant toutefois, qu’au moment de la création de l’Alliance Renault-Nissan, les cours de bourse de la marque française avaient plongé ! Voilà pour les pessimistes.

Tout en notant encore, que depuis que Carlos est entre Tokyo et Paris (sans oublier les Usa qui occupent un tiers de son temps), Nissan se porte moins bien et Renault continue d’être à la peine (ce qui était prévu par ailleurs). Voilà pour les optimistes.

Non, ce qui m’intéresse dans cette nouvelle actualité est d’un autre ordre. Et je n’ai pas vu ce sujet traité sous cet angle dans les médias.

Pour la notoriété de la marque Renault cette opération est un gigantesque coup de sunlight : Quoi ? Qui est ce nain, en terme de notoriété, qui ose défié ce Goliath chancelant ? Renault avez-vous dit ? Renault le constructeur de F1 ? Renault, the French car maker ?

Coup de projo !

Vu sur le long terme et quelle que soit l’issue de la négociation qui s’amorce, ce coup de Trafalgar apporte la lumière sur Nissan certes, la marque est bien présente aux Usa et en Asie, mais avant tout sur Renault la moins universellement connue des trois marques citées.

C’est Mamie Nova qui rachèterait Danone en difficulté ! ! C’est Bic qui sauvrait Gillette en perdition ! C’est Diadermine qui épaulerait L’Oréal ! Je sais, je force le trait et rien n’est comparable dans ce domaine.

Mais tout de même…dans certaines parties du globe, Renault n’est ni présent, ni connu, ni positionné à sa juste place qui reste considérable.

Résultat ? Renault, analysé dans tous les milieux économiques du monde, Renault qui devient un prédateur ou un sauveteur possible se positionne du coup dans la cour des grands mondiaux. Pouvait-on imaginer cela en 1995 ?

F1 + GM = Renault !

Carlos Ghosn qui n’est pas un novice en matière de traitement de son image et des marques qu’il anime. Il a bien compris l’importance des événements identifiants liés à une marque. Hostile à la présence de Renault en F1, il a vite opéré un changement d’attitude pour s’engager jusqu’en 2012 dans cette discipline. A condition que les résultats soient là, of course. Notre homme n’est pas connu pour être un pur romantique !

Par la F1, Renault se dévoile pour la première fois à un public de fanas de tous âges, dans tous les pays du monde en tant que constructeur des meilleurs moteurs du monde, capables de dominer Ferrari, Mercedes, Bmw, Toyota et Honda.

Par l’opération de rapprochement avec General Motors, Renault se présente en industriel agressif et ambitieux qui ne craint pas les challenges les plus fous.

Vainqueur à ce jour ? La marque Renault.

Pour la suite, ce sera moins simple.