Les couleurs du marketing

Un coup de colère de Nicolas Chomette vis-à-vis des manipulateurs des codes naturels sous couvert de règles marketing du moment… qui elles, ne dureront pas le temps que durent les cerises rouges et les choux-fleurs blancs…

Un chou-fleur violet ?

Disneysation ?

Producteur de 85 % des choux-fleurs de l’hexagone, Prince de Bretagne décline désormais son produit phare dans les tons d’orange et de violet.

Son objectif n’est pas seulement d’apporter une touche de couleurs et de “festif” à nos repas, il est aussi, et surtout, de renverser l’image négative de son produit auprès des enfants, les consommateurs de demain, grâce à une couleur séduisante et à goût sucré qui devrait les séduire…autant que les embrouiller.

Les carottes bleues, c’est pour quand ?

Au moment où les médias ne cessent de prôner les vertus de la naturalité et des goûts retrouvés, où les tenants du fooding se font les chantres des produits “simples et vrais”, gages d’une authenticité sacralisée, la démarche de Prince de Bretagne a de quoi surprendre.

On entend déjà les avocats du Prince évoquer avec lyrisme l’irrévocable nécessité de “réenchanter” son quotidien pour vivre pleinement ses émotions ou le devoir d’imaginer tous les subterfuges possibles pour favoriser l’application du Plan national pour la nutrition et la santé afin de “corriger” (au plus vite !) les enfants victimes d’une alimentation déséquilibrante.

Mais faut-il pour autant “disneyser” les étals et malmener les goûts et les couleurs ?