Bio et design

Le design et responsabilité par rapport aux maux de notre civilisation -obésité, déchets, détérioration de l’environnement, etc.- le sujet est traité dans les médias et les séminaires professionnels. Il est présent chaque jour d’avantage.

La question posée ici par Nicolas Chomette de l’agence B&G, revient en boomerang vers nous, consommateurs : pourrons-nous être informés sans devoir agir un jour ?

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Bio conséquences

On commençait à s’habituer aux “infos santé” portées par les packs (nombre de calories, quantité de glucides, de protides, de lipides… ), il va falloir maintenant se confronter aux “infos vertes”. C’est l’enseigne Casino qui ouvre la voie en précisant sur ses produits le taux de recyclabilité des déchets générés par ses produits, le poids de leur emballage, leur impact environnemental ou encore la distance parcourue pour l’acheminement des différents ingrédients vers le lieu de production.

Une démarche qui ne concerne pour le moment qu’une quinzaine de produits à la marque de l’enseigne, mais qui devrait, d’ici la fin du premier trimestre 2008, toucher l’ensemble de son offre. Plus personne ne pourra alors ignorer qu’un filet de cabillaud parcourt 27 500 kms avant sa mise en rayon…
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En apparence anecdotique, ce type d’initiative ne sera pourtant pas sans conséquences sur notre manière d’envisager la consommation. C’est l’origine des produits qui sera la première touchée. Hier, synonyme de lieu géographique, elle le sera, demain, de distance parcourue.

Nouvel imaginaire en perspective. Notre rapport au temps ensuite. La consommation était jouissance immédiate, “consumation”. Bientôt, elle ne pourra plus ignorer le futur.

La vie des produits ne s’arrête pas à leur consommation.
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Ultime conséquence : notre culpabilité. Pourrons-nous longtemps nous contenter de rester informés ?