Consumérisme ou voyeurisme ?

Le consommateur est-il devenu si suspicieux à l’égard des produits et des marques qu’il ne croit plus que ce qu’il peut vérifier lui-même ? Possible. Seulement voilà, comment vérifier l’origine des produits que l’on consomme quotidiennement…

La technologie peut apporter une réponse et la marque Iglo l’a compris. Démonstration de Nicolas Chomette de l’agence B&G.

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Consommateur voyeur…

Après les jeans et le café équitable, c’est au tour des épinards de raconter leur histoire. En Allemagne, les clients de la chaîne de magasins de surgelés Iglo peuvent non seulement accéder à des photos de la ferme et des champs où ont été cultivés les légumes qu’ils viennent d’acheter, mais aussi à des portraits de leurs propriétaires cultivateurs. Il leur suffit pour cela de se rendre sur le site de la marque et de saisir un code inscrit sur les packs de légumes surgelés.

Préciser ses origines, c’est bien. Donner à ses acheteurs la possibilité de les vérifier, c’est mieux. Et peu importe si ce n’est pas l’exacte vérité qui leur est présentée… Le consommateur ne souhaite pas être réduit à la fonction d’acheteur.Certaines marques lui offrent déjà l’opportunité de devenir « acteur » ou « co-auteur » de leurs produits. Mais, en ces temps de suspicion sur les origines des produits, le voilà qui souhaite aussi en être le « vérificateur ». Limite voyeur.
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Marginale et surtout destinée à faire parler de la marque, l’initiative d’Iglo répond bien à ces attentes de curiosité. Si elle confirme la marque transparente comme une des figures marketing du futur, ne vient-elle pas aussi, une fois encore, nous rappeler qu’acheter un produit c’est, désormais, acheter une histoire ? Après le « consom’expert », place à l’utilisateur expert.