Le design durable : quelle réalité ?

Les temps changent et les consommateurs aussi. De moins en moins influencés par les marques, ils veulent aujourd’hui exercer un pouvoir sur elles.

A l’occasion d’une rencontre à Bordeaux les designers et les marques ont échangé sur le sujet des marques et du design « durables »… Où sont les coupables ?

Hum… Christophe Paymal de Paymal Network, a tout vu tout entendu pour Admirable !

Le design sans écoute de la part des marques ?

Les consommateurs changent et mettent sous haute surveillance les marques…

C’est pourquoi le forum Empreintes qui réunit autant les acteurs de l’analyse que les gens de terrain a eu pour objectif cette année de se pencher sur certaines tendances lourdes telles que l’alter-consommation, l’alter-marketing, le développement durable ou encore l’exploration de nouveaux territoires.

Le 5ème forum de l’association Empreintes qui s’est tenu à Bordeaux en novembre est un rendez-vous intéressant puisqu’il permet aux marques et aux agences de design de se rencontrer sur une thème de société. Mais il ressort que dialogue ne signifie pas toujours écoute…
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Rapide tour d’horizon la table ronde consacrée au « développement durable en terme de communication. »

Les marques et agences de design y ont débattu sans modération sous les questions des journalistes Dominique Cuvillier de Trendmark et Agathe Dementhon de la revue web des tendances de consommation et des marchés Trendmark (trendmark.fr)

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Une intervention remarquée, celle de Louis Comolet, directeur général de l’agence de design CLTG : « si chacun d’entre nous est concerné par l’écologie, à titre individuel, ce n’est malheureusement pas toujours le cas des entreprises où en tant qu’agence de design, on est d’abord confronté à une logique financière. Cela consiste bien souvent à produire rapidement et à des coûts limités… on se retrouve généralement vite démuni avec peu d’écoute et peu de moyens ».

Fermez le ban !

Il prend l’exemple de la grande distribution qui continue à produire des sacs en plastique, certes recyclables et qu’elle fait payer à ses consommateurs, mais à l’évidence ils sont toujours en plastique.

Pourquoi alors ne pas avoir recours à des sacs en amidon de maïs ?

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Et de noter cette démarche toutefois intéressante, souligne Louis Comolet, de cette multinationale, United Biscuits, qui a décidé sur ses dos de packs de ne plus imprimer de photos, ni de couleurs, mais seulement des textes en noir dans un souci de protection de la nature en utilisant le moins d’encre possible.

Bref si le développement durable en terme de communication a suscité de nombreuses réactions, tous les acteurs présents ce jour-là s’accorde à dire aujourd’hui que l’apprentissage des questions environnementales consiste d’une certaine manière à « renvoyer 63 millions de Français à l’école ».

Mais la marche est engagée…