Les marques du 3ème millénaire

La concentration des grandes sociétés multinationales amène en Europe à la disparition de certaines marques locales qui ne sont pas faites pour affronter des marchés plus vastes. Cela à amené bon nombre de spécialistes à procla-mer la fin de l’ère des marques, spécialement en Europe et aux Etats Unis. Une observation plus attentive des faits, dément ce pessimisme.

Pour ma part, cette entrée dans le 3ème millénaire est celui des marques…

A preuve le nombre croissant de dépôts de marques dans le monde. Les organismes de dépôts de marques ont enregistré un nombre record de marques en 1999. Car s’il est vrai que certains marchés « dégraissent « leurs portefeuilles de marques, d’autres marchés émergeants exportent de nouvelles marques. Certains secteurs nouveaux sont créateurs de marques, en particulier Internet et le commerce électronique. Observons de plus près ce qui caractérisera les marques en retenant les six signes annonciateurs suivants, déjà largement engagés dans notre réalité quotidienne.

Les cinq révolutions de la marque.

1- Le pouvoir social et éthique de la marque : Elle aura un engagement de plus en plus affirmé vis-àvis de la vie sociale, de l’environnement et des oeu-vres caritatives. On peut parler de réelle marque citoyenne au niveau de la planète. Toute dé-ception à la règle éthique sera dénoncée (ex : Nike et l’emploi des enfants).

2- Le devoir culturel qui est aujourd’hui établi vis-à-vis des collaborateurs qui vont v-vre la culture de la marque sera une exigence du consommateur lui-même.

3- Les consommateurs auront une relation de propriétaires vis-à-vis des marques : l’avenir d’un rapport personnalisé entre client et marque est déjà amorcé grâce en particulier, aux nouvelles technologies.

Il se généralisera.

4- Les marques deviennent des actifs marchands : les entreprises échangent, achètent, neutralisent des marques. Celles-ci seront analysées et me-su-rées pour être estimées et portées à l’actif du bilan selon des modes de calcul enfin officialisés.

5- Les coups de force des private labels : spécialement dans les domaines de l’alimentation et des services, les distributeurs continueront leur avancée. Mais le consommateur réclamera toujours un choix entre ces marques et celles de l’industrie.