Dior, Gucci, Chanel, Vuitton…du design ?

La période des défilés de haute couture vient de se terminer. Alors, la mode ou design ? Dans la mesure ou le design est la creation d’un produit destiné à la reproduction en masse, on peut répondre par la négative ; mais par ailleurs, la mode est aussi , avec le prêt-à-porter, une véritable industrie où le « design » est majeur. Il y a bien la volonté d’occuper un marché. Alors ?

Admirable a demandé à Gérard Caron ce qu’il en pensait. Comme ça, vite fait. Et comme on l’a sous la main…

defilew.jpgDesigner John Galliano ?

A dire vrai, la question ne se pose pas dans les pays anglo-saxons où l’on donne au mot « design » une acceptation plus large que dans les pays latins.

Les créateurs de mode, les stylistes sont des fashion-designers ; designers donc au même titre que les architectes, les programmeurs informaticiens, les créateurs d’automobiles, bref tous ceux qui créent et mettent en oeuvre.

Sous nos cieux latins nous avons peut-être trop tendance à l’écoute du mot « design » à ne mettre que les créateurs de mobilier, de transports, de flacons de parfums, … Ne figurent pas ceux qui coupent les tissus, cousent les cuirs, dessinent les sacs etc. Faites l’expérience de dire que, pour vous, le plus grand designer actuel est John Galliano ou Alexander Mc Queen. Effet de surprise garanti.

Cela mérite de s’y attarder un peu, non ?
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De Tom ford à Tomas Maier.

Pour préparer cet article, je me suis penché avec attention sur les magazines de mode au moment des dernières collections.

Je me suis attardé sur les déclarations de Tom Ford (Yves St-Laurent, Gucci), Tomas Maier (Bottega Veneta), Patrizio Bertelli (Prada), Karl Lagerfeld (Chanel), Christian Lacroix et Marc Jacobs (Louis Vuitton) et de quelques autres.

J’y ai trouvé des propos que pourraient tenir des designers de packagings, logos ou point de vente, aussi différents que Patrick Veyssières, Olivier Saguez, Michel Disle, Gérard Barrau ou Patrick Le Quément.
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Du marketing aussi …

je site au hasard des lectures et volontairement dans le désordre :

« Dans nos années de crise et de guerre l’on recherche la sensualité des matières … »

« Quand je dessine un modèle la fonction est prioritaire … »

« Le fait d’apposer mon logo sur un produit est un engagement de respect pour la clientèle. » »

« Associer beauté et fonction est une obsession pour chaque créateur. »

« Nos lignes sont des lignes organiques pour accompagner le mouvement du corps. »

« On veut du rêve et la cliente est capable de faire des sacrifices pour l’obtenir. »

 » Penser que le luxe est condamné revient à ramener l’humanité à sa primarité. »

« Le prix n’est pas à l’ordre du jour, l’exceptionnel l’est ! »

  » La beauté peut être source de bien-être.  »

etc.
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Jean-Paul Gaultier, confrère ?

Avec l’arrivée des grands groupes dans le monde de la mode, tels que Lvmh et Ppr, la création du prêt-à-porter et des accessoires a découvert le marketing.

Avec eux se sont imposés la règle de la concurrence, les plans médias, la starisation des designers, les défilés-shows et l’exploitation de la marque jusqu’à la distribution.

Les créateurs les plus talentueux l’ont compris et Pierre Cardin les a précédé. Mais, ils n’ont pas pour autant, bridé leur esprits créatifs. Ils savent que leurs vêtements, leurs sacs, leurs bijoux doivent être achetés … avant d’être portés.

Séduire et être fonctionnels est la règle en suivant les tendances internationales. Sans oublier que le consommateur, là aussi, applique la règle du fameux rapport qualité-plaisir-prix. Si ce n’est pas du marketing …

Alors, Jean-Paul Gaultier, confrère ?

Définitivement oui.